Une belle journée en perspective. La chorale a repris et malheureusement, les études aussi. Après un joyeux périple où l’économie et la musique sont à l’honneur, les jeunes voient enfin paraître les clochers de l’abbaye de St Benoît sur Loire. Accueillis à bras ouverts par l’oncle prêtre de certains membres de la manécanterie, les choristes entament une visite assez rapide de ce palais céleste. Le silence de la crypte où reposent les reliques de St Benoît élève spirituellement les joyeux fanfarons. « Chanterons-nous ici ce soir ? » Le rêve était beau mais la réalité fut tout à fait différente. Peut être qu’un jour, les portes de la félicité s’ouvriront devant les enfants au coeur pur. Cette beauté suscita sans doute de future vocation religieuse.
Quelques kilomètres plus loin, nous découvrons avec stupéfaction, dans le petit village de Germiny les Prés, l’existence de St Théodulf, théologien du VIII° sc. Mais qui ne connaît pas ce Saint ? Ce Wisigoth fut l’un des conseillers de Charlemagne. Il fit construire à Germiny les Prés un oratoire, orné de magnifique mosaïque. Succède à ce petit cours d’histoire, une BA chez les petites soeurs des pauvres. Quelle joie de partager avec nos retraités la beauté de la musique classique ! L’étendard de la délivrance remporte un vif succès, les orléanais sont honorés par cette délicatesse. Le dîner à l’ombre des saules pleureurs, permet aux adolescents de partager quelques anecdotes piquantes sur leur scolarité où de ressasser, une fois de plus, les bons souvenirs du mois d’août. Le moment tant attendu est arrivé : sous un tonnerre d’applaudissements, les chanteurs pénètrent dans l’Eglise St Vincent. Les motets sacrés, le cantique de Jean Racine et la Messe du couronnement de Mozart provoquent une intense émotion parmi l’assemblée. Assurément, le concert est réussi!
Quittons les sphères célestes et redescendons sur terre, prenons conscience de la faiblesse de la condition humaine : une mauvaise nouvelle attend les jeunes à la sortie, la France ne décroche pas son ticket pour la coupe du monde 2006. Ainsi s’achève cette lumineuse journée, placée sous le signe de la plénitude divine.