« Aujourd’hui, dans la cité de David, un Sauveur vous est né, qui est le Christ, Seigneur. Et soudain se joint à l’ange une multitude nombreuse de l’armée céleste, qui louait Dieu en disant : Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. » (Luc 14,13)
« Ta splendeur est chantée par la bouche des enfants » (Ps 8,3)
ADESTE, FIDELES
Adeste fideles laeti triumphantes, venite, venite in Bethlehem. Natum
videte Regem angelorum.
Venite adoremus Dominum.
En grege relicto humiles ad cunas, vocati pastores approperant, et nos
ovanti gradu festinemus.
Aeterni Parentis splendorem aeternum, velatum sub carne videbimus, Deum
infantem pannis involutum.
Pro nobis egenum et foeno cubantem piis foveamus amplexibus ; sic nos
amantem quis non redamaret ?
Venez, fidèles, joyeux et triomphants ; venez, venez à
Bethleem ! Voyez le Roi des anges qui est né. Venez, adorons,
venez, adorons, venez, adorons le Seigneur.
Voilà qu’abandonnant leur troupeau, à la voix de l’ange,
d’humbles bergers accourent à la crèche.
Et nous, hâtons-nous d’un pas joyeux. Nous verrons la splendeur
éternelle du Père sous le voile de la chair.
Embrassons pieusement ce Dieu devenu pauvre qui gît sur la paille
pour nous : qui n’aimerait celui qui nous aime ainsi ?
LA BERCEUSE DU PETIT JESUS
Dans cette étable que Jésus est charmant, qu’il est
aimable dans son abaissement. Que d’attraits à la fois tous les
palais des rois n’ont rien de comparable aux beautés que je vois
dans cette étable.
Que sa puissance paraît bien en ce jour, malgré l’enfance
où le réduit l’Amour, le monde racheté et tout
l’enfer dompté font voir qu’à sa naissance rien n’est si
redouté que sa puissance.
Que je vous aime, vous vous cachez en vain, beauté suprême,
Jésus, Enfant Divin, Vous êtes à mes yeux le
puissant Roi des cieux. Le Fils de Dieu lui-même descendu dans ce
lieu, que je Vous aime.
LE SAUVEUR EST NÉ (Noël Normand)
Accourons le sauveur est né, alléluia, avec l’âne
chantons gaiement, chantons Jésus Roi d’orient, chantons
Jésus Roi d’occident.
C’est le Roi des Rois, hi han, hi han, alléluia, c’est le berger
des bergers, accourons le sauveur est né.
Nous avons tout donné, tous nos agneaux, nos béliers, pour
vous, chacun donne ce qu’il peut à vos genoux, du meilleur de son
coeur pour vous.
A vos pieds vos présents, tout, l’or, la myrrhe et l’encens pour
vous, chacun donne ce qu’il peut à vos genoux, du meilleur de son
coeur pour vous.
BELLE NUIT
Noël, belle nuit, l’étoile reluit. O lumière si
tendre, éclat placide et doux, et ses rayons sur nous se dirigent
tous. Que vont-ils nous apprendre ?
Le signe au firmament, nous dit clairement, que dans ce moment, le
Sauveur va descendre. Où faut-il le voir ? Fais nous le savoir !
Bel astre du soir, fais nous le savoir.
Gloire à Dieu dans le ciel, gloire à l’Eternel, et paix
aux mortels. Oh ! Le chant magnifique. Bons bergers présents
courrez vers l’Enfant ! Oh ! Son coeur vous attend, courrez vers
l’Enfant.
LE PASTOUREL (Périgord)
Un jeune pastourel sommeille dans sa cabane tout seulet, et durant qu’il
sommeille entend un angelet, qui de sa voix lui crie : » levate
pastourel « .
Je suis un ange qui t’appelle, petit berger réveille toi car
voici des nouvelles bonnes pour ton salut ; tôt quitte ta cabane
car Noël est venu.
Comment ferais-je, misérable ne puis laisser là mon
troupeau, le loup n’est pas traitable, mangera quelque agneau et je suis
responsable de mon petit troupeau.
Va ne crains rien docile pâtre, va ne crains rien pour ton
troupeau, la minuit vient de battre, laisse là tes agneaux, celui
qui paît les astres les garde de là-haut.
Le ciel était déjà tout pâle, et l’angelet
chantait toujours, les yeux sur une étoile s’en va le gai
pastour, jusqu’à la pauvre étable où Jésus
tient sa cour.
LES PASTOUREAUX
Les pastoureaux ont fait une assemblée, les pastoureaux
auprès de leurs troupeaux. Là tour à tour chacun
dit sa pensée, et tous en choeur approuvèrent l’idée
d’aller vers l’enfant nouveau né.
Tous bravement se sont mis en campagne, tous bravement par un fort
vilain temps. Tant il est vrai que les gens des montagnes sont faits
à tout il n’est peur qui les gagne, partant sans mettre leurs
cabans.
Nos pastoureaux à trois heures sonnées, nos pastoureaux
arrivent au berceau. Le chapeau bas et la tête courbée,
vont tout d’abord saluer l’accouchée et font l’accolade au
poupon.
Au Roi des cieux offrent de bons fromages, au Roi des cieux une douzaine
d’oeufs. Joseph leur dit : tachez d’être un peu sages, rentrez chez
vous et faites bon voyage ! Bergers, prenez votre congé !
LE MESSAGE DES ANGES (Les anges dans nos campagnes)
Les anges dans nos campagnes ont entonné l’hymne des cieux, et
l’écho de nos montagnes redit ce chant mélodieux : Gloria
in excelcis Deo !
Bergers quittez vos retraites, unissez-vous à leurs concerts. Et
que vos tendres musettes fassent retentir les airs ! Gloria…
LE JOUR DES ROIS (Noël Bourguignon)
Dieu qui donne la couronne garde ses droits de Roi des Rois.
Par un soir d’Epiphanie, un pauvre en haillons, survint dans la
compagnie de gais vignerons.
Il dit d’une voix étrange : » Je viens dans ce lieu, pour
demander à qui mange la part du Bon Dieu.
Partageons-nous la galette où chacun dans son morceau peut
prétendre sans conquête trouver un sceptre nouveau. »
Pendant que chacun s’empresse vers le chemineau, une main avec largesse
verse le vin chaud.
Mais la fève était cachée dans la part du gueux, on
chante et l’on se récrée, c’est la part de Dieu.
Et le pauvre se régale de ce bon gâteau, et l’on voit des
feux d’opale sur son vieux manteau.
Ayant bu selon l’usage il fit son adieu, c’est sans doute un roi mage
venu de par Dieu.
Dieu bénit déjà sur terre notre charité, il
faut, en levant son verre, bénir sa bonté.
NOËL NORMAND
J’ai un petit voyage à faire, vive Jésus. Je ne sais qui
me le fera, Ave Maria gratia plena.
J’en chargerai Gabriel Ange, vive Jésus. Ce sera lui qui le fera,
Ave Maria gratia plena.
Vers Nazareth prit sa volée, vive Jésus. Aussitôt
qu’il y fut déjà, Ave Maria gratia plena
Il trouva la Vierge en prière, vive Jésus ! Humblement il
la salua, Ave Maria gratia plena
Ave pour la Vierge Marie, vive Jésus ! Pour les anges le regina,
Ave Maria gratia plena
LES NOUVELLES (Franche Comté)
On entend bonnes nouvelles, on dit qu’on ferait la paix. Je n’en sais
point de plus belles si la douce paix venait. Serait une bonne affaire
si on était rétabli. Après cette affreuse guerre
qui nous met de mal en pis.
Mais il n’y a rien à faire, il nous faut aller trouver le bon
Jésus dans sa crèche de nous qu’il prenne pitié. Je
prendrai bien la parole car je suis le plus savant, je suis allé
à l’école guère la moitié d’un an.
Voici votre bonne mère qu’est la Reine de la paix. Elle vous en
fait prière, voulez-vous bien l’écouter. Si saint
José le demande vous serez bien étonnés. Si par
hasard il commande le bonheur sera donné.
NOËL ALSACIEN
Près de ta mère, clos ta paupière, dors dans mes
bras tout doucement.
Sur toi je veille quand tu sommeilles petit Jésus divin Enfant.
Et vous beaux anges, bercez l’Enfant, qui dans ses langes, rit en
dormant.
Tout est dans l’ombre, l’étable est sombre et dans la nuit
gémit le vent.
Sèche tes larmes, dors sans alarmes, près de mon coeur dors
mon enfant.
La pauvre étable, si misérable t’a préparé
le blanc berceau.
Là dans la crèche, la paille sèche, te fait un lit
bien doux, bien chaud.
Dors je te prie, Jésus ma vie, repose en paix sous l’humble toit.
Dans cet asile, doux et tranquille, l’âne et le boeuf sont avec
toi.
MARCHE DES ROIS (Franche Comté)
Sonnez clairon, sonnez fanfares, voici venir le Roi de gloire, tonnez
canons roulez tambours, sonnez tocsins cette victoire, passage aux rois
de l’Arabie, au roi Melchior, Gaspard et Balthazar.
Sur vos chameaux, vos dromadaires, prenez, soldats démarche
altière pour saluer ce Dieu naissant qui va régir la terre
entière, venez du fond des Amériques, du Sahara et de
Madagascar.
ALLONS, MA VOISINE
Allons ma voisine, minuit est sonné. Il est temps qu’on
s’achemine le petit Jésus est né.
Je mourrai d’envie d’aller avec vous n’eût été la
maladie qui tient au lit mon époux !
Dites-moi, commère, a-t-il bu un coup ? La bouteille lui est
chère et la chanson des glouglous !
Vous aviez, Madone, un si saint époux ! Convertissez mon
bonhomme, qui me donne moult coups !
Venez à la crèche, mécréant païen ! Et
puis mettez-y un cierge pour ne plus boire du vin !
Ô Jésus, je jure, noble Roi des rois ! Ne boirai que de
l’eau pure comme il en coule à Cana !
EN NATUS EST EMMANUEL (Praetorius 1571-1621)
En natus est Emmanuel, quem predixit Gabriel.
Dominus Salvator noster est.
Hic jacet in praesepio, Puer admirabilis.
Laudetur Pater Filius, et sacratus Spiritus.
PETITE CANTATE DE NOËL
Pour solistes, choeur et orgue (Daquin
1694-1772)
Pour sauver l’humanité, Jésus vient sur la Terre. Il
revêt d’humilité le plus touchant mystère. A la
crèche accourons tous, Jésus est né pour nous !
L’auguste Enfant, si frêle et doux, sourit parmi ses larmes,
ô sublime charme !
Il est Dieu, voici l’encens dont le parfum l’adore, la prière aux
purs accents en s’exhalant l’implore. Que nos voix avec transport
proclament le Dieu fort ; Verbe éternel, ton seul effort a fait
jaillir les mondes et peuplé les ondes.
Il est Roi de son pouvoir l’or sera l’emblème, mais que doux est
le devoir Il veut surtout qu’on l’aime. Désormais de notre coeur,
reçoit ô Dieu vainqueur, le tendre amour et la ferveur que
ton amour réclame, règne dans notre âme.
Doux sauveur Il souffrira, la mort pour nous l’attire ; mais Il
ressuscitera, offrons la myrrhe. Les célestes messagers appellent
les bergers ; nous de présents les bras chargés,
portons-Lui nos hommages, imitons les mages.
La plupart de ces Noëls ont été harmonisés par le Père Morandi S.M.