NOEL CHAMPENOIS
Allons tous à la crèche adorer l’Enfant Dieu, sur de la
paille fraîche Jésus est merveilleux. Portons lui nos présents d’amour et de
tendresse, il veut nos coeurs obéissants et notre foi, et notre joie, il fait
notre allégresse.
Les gens de ces vignobles apportent leur bon vin, jus de
cépages nobles qui sera sang divin, champagne pétillant, esprit de la province,
plein de saveur et chatoyant, chaud de soleil, d’or ou vermeil et digne de ce
Prince.
Le laboureur s’empresse de donner son froment, qui sera pour
la messe le pain du sacrement. Nourriture des saints, il nous rend purs et
sages, il assouvira notre faim d’éternité, de charité, du ciel il est le gage.
LA NUIT DE NOEL (Debousset)
Qu’en un instant tout se réveille, cette nuit vaut le plus
beau jour. Réveillons nos coeurs qui sommeillent, quand Dieu paraît dans ce
séjour.
De sa demeure triomphante, il veut bien descendre en ces
lieux. Joignons-nous à sa cour qui chante paix sur la Terre et gloire aux
cieux.
Chrétiens, chantons notre allégresse, gloire à Dieu et paix
en tous lieux, car l’enfant, don de Dieu le Père, vient nous donner la joie de
Dieu.
MINUIT SONNE
Minuit sonne au clocher blanc rendons-nous tous à la messe,
minuit sonne au clocher blanc, allons adorer l’Enfant. Déjà le long du chemin,
les fidèles s’acheminent, déjà le long du chemin, ils s’en vont avec entrain.
Couvrons-nous de nos manteaux et prenons notre lanterne,
couvrons-nous de nos manteaux et gravissons le coteau. Ecoutons le carillon,
qui tout là-haut nous appelle, écoutons le carillon, puis nous ferons
réveillon.
Souvenons-nous mes amis, c’est par une nuit pareille,
souvenons-nous mes amis, que notre seigneur naquit. Il naquit sans apparat dans
une modeste étable, il naquit sans apparat, sans bonnet, sans lit ni drap.
Mais bergères et bergers, enfants, princes et rois mages,
mais bergères et bergers tous s’en vinrent l’adorer. Car chacun voyait en lui
toute l’espérance humaine, car chacun voyait en lui tout l’espoir du paradis.
LA BERCEUSE ANGELIQUE
Bonne nuit cher Enfant, dans tes langes blancs, repose
joyeux en rêvant des cieux. Quand le jour reviendra tu te réveilleras.
Bonne nuit cher Enfant, rêve aux anges blancs, tes frères
des cieux les amis de Dieu. Près de toi ta maman veillera tendrement.
NOEL EST VENU
Noël est venu, mettons des bûches dans l’âtre. Il était si
mal vêtu qu’il dut s’en aller en hâte commander un vêtement de joli drap de
Romans pour paraître décemment devant le Fils de la Vierge, pour paraître
décemment, devant la Vierge et l’Enfant.
Les parents du Roi du Ciel qui grelottaient de froidure
exprimèrent à Noël mots de bonne augure. Noël tira d’un sachet des mets qu’il
avait cachés, des rissolles et du pain qu’ils mangèrent sur la paille, qu’ils
mangèrent sur le foin.
Noël frappait dans ses mains quand il vit que dans la crèche
il n’était qu’un peu de foin et un peu de paille fraîche, s’inclinant comme on
le doit, il embrassa l’Enfant Roi, souffla sur ses petits doigts tout pâles,
ses doigts qui tremblaient de froid.
C’EST LE JOUR DE LA NOEL
C’est le jour de la Noël que Jésus est né. Il est né dedans
un coin, dessus la paille, il est né dedans un coin, dessus du foin.
Saint Joseph de son chapeau lui fit un berceau. Il coucha
l’Enfant si doux dans sa casaque, il coucha l’Enfant si doux sur ses genoux.
Mais à l’âge de quinze ans, dès qu’il sera grand, il
apprendra le métier de la boutique, il apprendra le métier de charpentier.
Et pour la première fois fera une croix, qui bientôt le
conduira jusqu’au supplice, qui bientôt le conduira jusqu’au trépas.
NUIT SOMBRE
Nuit sombre ton ombre vaut les plus beaux jours, des anges
sans nombre honorent ton cours. Marie est féconde, le Verbe est enfant.
Non rien n’est si grand sur la Terre et l’onde, non rien
n’est si grand que Jésus naissant.
Saints anges, archanges, choeurs mélodieux, donnez vos
louanges, vos concerts joyeux, au maître du monde qui du ciel descend.
Laissez vos houlettes, laissez vos troupeaux, Jésus à ses
fêtes vous veut pastoureaux. Venez à la ronde vers ce doux Enfant.
Quittez vos rivages quittez l’Orient! Venez, ô Rois
Mages, Jésus vous attend, au Sauveur du monde portez vos présents.
Mais nous à la crèche, joyeux accourons, au Dieu qui nous
prêche, amour et pardon, offrons foi profonde, coeurs reconnaissants.
SONNERIE DE NOEL
Venez, bergers et bergères fêter le joli Poupon couché sur
la paille, n’a ni sou ni maille blotti comme caille au creux du sillon. Des
milliers d’angelots soufflant à pleins pipeaux font sonner les échos, gloria
Domino. Sa Mère fait signe, jouez en sourdine, flûtiaux, mandolines, il dort le
petiot.
DANS LA PAUVRE ETABLE, Noël polonais
Dans la pauvre étable cet Enfant aimable, serviable,
adorable, il se rend imitable.
Dans la sombre étable le Sauveur charitable. Il grelotte, il
sanglote, pour sauver tous les hommes.
Il a froid, Il pleure, pauvre est sa demeure. Une étoile
fait connaître le Seigneur dans la crèche.
LA NUIT ( J.Ph. Rameau)
O nuit ! Viens apporter à la Terre le calme
enchantement de ton mystère. L’ombre qui l’escorte est si douce ! Si doux
est le concert de tes voix chantant l’espérance ! Si grand est ton
pouvoir, transformant tout en rêve heureux !
Oh nuit ! Oh, laisse encore à la Terre le calme
enchantement de ton mystère. L’ombre qui l’escorte est si douce ! Est-il
une beauté aussi belle que le rêve ? Est-il de vérité plus douce que
l’espérance ?
LA VIERGE A LA CRECHE (C.Franck)
Dans ses langes blancs fraîchement cousus la Vierge berçait
son Enfant Jésus. Lui gazouillait comme un nid de mésanges. Elle le berçait et
chantait tout bas ce que nous chantons à nos petits anges. Mais l’Enfant Jésus
ne s’endormait pas. » Doux Jésus, lui dit sa Mère en tremblant, dormez mon
agneau, mon bel agneau blanc, dormez, il est tard, la lampe est éteinte. Votre
front est rouge et vos membres las. Dormez, mon amour, et dormez sans crainte. »
Mais l’Enfant Jésus ne s’endormait pas. Et Marie alors, le regard voilé, pencha
sur son Fils un front désolé. » Vous ne dormez pas ? Votre Mère
pleure, ô mon bel Ami ! « . Des larmes coulaient de ses yeux. Sur
l’heure, le petit Jésus s’était endormi.
LA BERCEUSE DES BERGERS
Dans l’étable je m’avance, bel enfant du ciel, pour te dire
la berceuse des vieux bergers.
Elle est simple mais touchante et t’endormira. A ta Mère qui
te berce je l’apprendrai.
Dors sans crainte car je veille et ta Mère aussi. La prière
de tendresse des vieux bergers.
AVE MARIA, Noël autrichien
Les cloches de noël tintent dans la vallée. Elles chantent
dans le ciel la venue d’un nouveau-né… Ave Maria.
Les bergers d’un pays qui gardent les troupeaux, au ciel
voient se lever l’étoile des temps nouveaux.
En route pastoureaux, préparons nos flûtiaux, mettons nous
en chemin en chantant de gais refrains.
Cloches, sonnez, tintez dans la vallée, cloches annoncez un
Enfant nous est donné.